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Je donne et lègue à M. le baron de Grimm, mi­nistre de la cour de Saxe-Gotha,.tous mes manu­scrits comme une marque de ma confiance et de l'estime distinguée que j'ai toujours eue pour lui. Je le prie, s'il les juge dignes de l'impression, de vouloir bien les rédiger lui-même (1). Je le prie d'accepter mes deux groupes d'ivoire et mon petit tableau à gouache représentant un déjeuner. Je le prie encore d'accepter la tasse ét la soucoupe de porcelaine que je tiens des bontés de S. A. S. -Msr le prince Henri de Prusse (2).
Je donne et lègue à M"° de Valori (3), l'amie
le mariage du poète, elle lui avait fait don, par acte nota­rié, de la maison où elle mourut et où il habita après elle. C'est sur les dépendances de cette maison qu'a été ouverte, en partie, la rue quiporte aujourd'hui le nom de Sedaine. (Archives nationales, Y, 15623.)                     _,
(1)  Grimm n'a publié aucun des manuscrits à luiiégués par M™0 d'Epinay, qui a fait paraître de son vivant : Mes Moments heureux, Genève, 1758; Lettres et Portraits, 1759; Lettres à mon fils, îjig, et les Conversations d'Emilie, ouvrage dont il sera parlé plus loin. Les Mémoires de Madame d'Epinay ne parurent qu'en 1817, dix ans aprés Ia mort de Grimm.
(2)  Frère du roi de Prusse Frédéric II. Il mourut en 1802. - (3) Jeanne-Louise-Caroline de Valori, morte le 2 5 mars 1788 à Paris, rue Saint-Honoré. Elle était la nièce de ce